Chez ma nounou Cécile

Chez ma nounou Cécile

Gérer un enfant roi


Gérer un enfant roi pour les assmats

Comment Gérer un Enfant-Roi quand on est Assistante Maternelle ?        

Quelle assistante maternelle n'a jamais connu la galère face à un enfant très capricieux dont les parents minimisaient son comportement, pire, le défendait ? Nous sommes bien souvent démunies face à ce genre de situation. D'un côté, nous avons peur de perdre le contrat face à des parents qui nous reprocheraient de vouloir être trop rigide avec l'enfant pour qu'il redevienne un bon petit garçon, et de l'autre, nous ne pouvons accepter une telle ambiance en présence d'autres petits en accueil qui aimeraient pouvoir évoluer dans de bonnes conditions sans avoir le copain sur le dos. Rassurez-vous, il est tout à fait possible de gérer une telle situation, à condition de faire preuve de beaucoup de patience et d'amour vis à vis de l'enfant, mais aussi des parents.



Tout d'abord, qu'est-ce qu'un enfant roi ?



On l'appelle aussi l'enfant tyran car c'est lui qui décide de tout autour de lui. 

Vous lui demandez de tenir la poussette pour traverser, il va refuser et se trainer à terre en hurlant si vous insistez. Vous faites une activité légo avec tous les enfants, lui a décidé que non et donne un grand coup de pied dans le jeu pour gâcher le plaisir de tout le monde.

L'enfant roi est un enfant qui recentre toujours l'attention des autres sur lui. Il n'y a que lui qui compte et qui doit compter.

Si on décide de le suivre dans ses envies afin de le contenter, il y trouvera là une raison de changer d'avis constamment et aucune activité ne pourra être menée à terme.
Si on décide de s'opposer à lui, de longues et fatigantes crises de nerfs s'en suivront jusqu'à ce que l'adulte cède à ses caprices.

Chacun, y compris l'enfant, vit un véritable enfer, et il faut vite trouver un moyen de rétablir l'équilibre entre tous pour retrouver une tranquillité d'esprit et de vie.


Pourquoi l'enfant se comporte ainsi ?



Vers 18 mois, l'enfant prend conscience qu'il est quelqu'un à part entière. Il se reconnait dans le miroir, sait nommer les parties principales de son corps. Il est une personne distincte des autres. Et tout comme les parents peuvent choisir ce qu'ils veulent faire, lui aussi se met à vouloir certaines choses. C'est l'âge normal où l'enfant va s'opposer à l'adulte. Face à un interdit, l'enfant va se mettre à bouder, à pleurer, et il y retournera dès que les parents auront le dos tourné parce que qu'il l'a décidé.

Dans une organisation familiale classique, le parent commencera à faire preuve d'autorité sur l'enfant. C'est le moment où il posera des limites, des interdits, des règles sur ce qui entoure l'enfant. 
"Non, on ne touche pas aux prises parce que c'est dangereux" 
"Il faut manger pour être en forme pour jouer" 
"Tu n'enlèves pas ton manteau, il fait froid et tu vas tomber malade"
Et même si l'enfant se braque contre l'adulte, ce dernier parviendra à maintenir son objectif. C'est l'adulte qui décide, et non l'enfant qui est incapable de savoir ce qui est bon ou pas pour lui.

Dans une organisation familiale défectueuse, le parent ne parviendra pas à faire preuve d'autorité sur son enfant. Pour une raison ou une autre (cadre trop rigide dans son enfance, perte d'un premier enfant, traumatisme quelconque ...) il ne voudra pas contrarier l'enfant, considérant qu'il a le droit de s'exprimer et d'accéder à ce qu'il désire. L'enfant ne sachant pas ce qui est bien ou pas pour lui se mettra de plus en plus à exiger de plus en plus en plus de choses et c'est ainsi qu'on en arrive à avoir en face de soi un enfant roi.



Quelles conséquences ce type d'éducation peut avoir sur l'enfant ?



L'enfant peut se retrouver en danger constant :

- parce qu'il montera sur les meubles, fauteuils, chaises d'adulte, tables, rebords de fenêtres ... le risque de chute sera accentué avec risque de blessures ou de mort.
- parce qu'il ne voudra pas tenir la poussette ou la main de l'assistante maternelle, il pourra se retrouver sous une voiture pendant qu'il traverse une route ou mordu par un chien qui n'appréciera pas son inconstance.
- parce qu'il se laissera tomber à terre, il risquera de se cogner la tête contre les murs, ou les meubles ou autre ...
- parce qu'il ne voudra pas dormir dans de bonnes conditions ou manger équilibré, il finira par développer des troubles du sommeil ou des troubles alimentaires.

De plus, sur le plan social, il sera rejeté de partout :

- Les adultes le regarderont de travers et ils ne voudront pas s'en occuper de peur qu'il ne leur mène une existence difficile.
- Les enfants le fuiront de peur de se prendre un coup ou de se faire abîmer leurs affaires

Il risque d'être face à des personnes qui le maltraiteront physiquement et moralement pour obtenir obéissance et paix.

L'enfant sera en grande souffrance.



Le rôle de l'assistante maternelle face à un tel phénomène :



Quel qu'il soit, parent ou autre, l'adulte doit aider l'enfant à se construire. C'est en expliquant à l'enfant pourquoi et comment que l'enfant parviendra à évoluer convenablement dans son environnement.

Que le parent n'ait pas conscience de son action destructrice sur l'enfant, c'est un fait. Mais l'assistante maternelle est une professionnelle de la petite enfance et son rôle sera dans un premier temps de veiller à la sécurité de l'enfant. Face à un enfant sans limite, il faudra impérativement imposer un cadre afin d'éviter l'accident. Il sera nécessaire d'instaurer des règles et des limites rigoureuses et de veiller à ce qu'aucun objet ne soit la cause d'un accident. 

Elle devra également avoir un esprit plus que bienveillant pour l'enfant en considérant qu'il n'est pas responsable de son état et que beaucoup d'amour pourra lui apporter bonheur et sérénité.

Si vous n'êtes pas capable d'aimer un tel enfant, il sera professionnelle de renoncer à un tel accueil.



Et face aux parents :



Les parents sont des personnes en souffrance également. Ils sont prisonniers des envies de leur enfant et sont victimes de faits antérieurs dans leur vie qui les a rendus aussi laxistes. Et qu'on soit clair : ces parents-là adorent leur enfant ... au point de ne pas pouvoir lui dire stop. 

Les incriminer, les culpabiliser davantage ne résoudra rien. Leur faire part de votre agacement, de votre fatigue sera pire que mieux. Ils penseront que vous n'aimez pas leur enfant et au lieu de se raisonner, ils tenteront de compenser le manque d'amour non reçu dans la journée chez eux. Et on entrera dans un cercle vicieux infernal duquel il sera très difficile d'en sortir.

Il sera meilleur de ne souligner que les côtés positifs de la journée (même s'ils sont rares à trouver) et de parler du petit en bien et glisser intelligemment dans la conversation vos trucs pour maitriser l'enfant dans le courant de la journée.

Bien entendu, le but n'est pas non plus de leur dire que tout va parfaitement bien, ils n'y croiraient pas non plus. Vous pourrez leur dire que leur enfant est très vivant, très dynamique, qu'il est difficile de le canaliser, mais que vous appréciez sa présence. Petite à petit, c'est peut-être eux qui vous demanderont des conseils pour savoir comment vous faites pour telle ou telle chose.



Est-il possible de gérer un enfant roi en étant assistante maternelle ?



Si vous avez l'enfant depuis tout petit, vous pourrez continuer à lui donner votre rythme de vie chez vous. L'enfant saura très bien faire la différence entre chez lui et chez vous. Si les parents sont demandeurs de conseils, vous pourrez les orienter vers des méthodes pour aider l'enfant à se sentir mieux. Sinon, faites comme d'habitude, à votre manière, pour recadrer au mieux le petit.

Si c'est un grand enfant (18 mois ou plus) qui arrive déjà chez vous avec de mauvaises habitudes, soyons francs, la tâche qui vous incombera sera titanesque. Si vous avez d'autres enfants en accueil qui sont déjà bien difficiles à gérer, peut-être vaudra-t-il mieux laisser tomber. De même, si l'accueil prévu n'est que de courte durée (3 jours ou moins) pendant la semaine, il ne faudra pas attendre de miracle, ce sera difficile tout le temps car un enfant comme celui-là, il faut des mois pour en venir à bout. Et jamais complètement. C'est quand même l'enfant de ses parents et même si vous l'avez dans la pratique plus longtemps qu'eux, ce sera quand même eux les référents pour le petit. Lui, il vous écoutera à peu près correctement pour la journée et puis reprendra ses bonnes vieilles habitudes une fois rentré chez lui.

Donc accueillir un tel enfant chez soi, c'est tout à fait possible, mais il faut savoir que ce sera long et douloureux, pour vous, mais aussi pour les autres petits en accueil et votre famille. Vous serez fatiguée, énervée, le soir, il ne faudra pas vous ennuyer car ça risque d'être vite réglé. Et à la longue, on vous le reprochera certainement. Si vous n'avez pas les nerfs assez solides, n'insistez pas. Il n'y a aucune honte à avouer que ce n'est pas pour vous.

Mais pensez qu'un tel enfant accapare toute l'attention, ne serait-ce pour s'assurer de sa sécurité, mais aussi de la sécurité des autres enfants en accueil. Les autres petits seront un peu des laissés pour compte, tout au moins au début, le temps que vous preniez vos marques avec lui. Si vous avez vous-même des enfants en bas-âge, il sera bon de penser qu'ils passeront après lui. 

Vous l'aurez compris, s'occuper d'un enfant roi est un travail de titan. Mais si vous y parvenez, quelle satisfaction vous ressentirez n'est-ce pas ?


Comment repérer un enfant-roi lors d'un entretien ?



L'enfant va sembler facile d'approche. Il va aller vers les jouets sans souci, se fondre dans le paysage comme s'il était venu chez vous depuis toujours. Il fait sa vie car il a l'habitude de choisir ce qu'il fait. C'est un enfant qui va refuser de retirer son manteau et les parents ne l'y obligeront pas de peur d'avoir à faire à une nouvelle crise de nerfs. Si vous vous approchez de lui, il ne vous craindra pas car il a l'habitude de dominer, et ne se gênera pas pour balancer des jouets ou prendre les affaires des mains des autres, monter sur le fauteuil avec ses chaussures ... sans que les parents ne réagissent réellement.

Les parents vous avoueront peut-être qu'il est un peu turbulent mais qu'ils préfèrent que ce soit comme ça. Au moins, ça montre qu'il est à l'aise. Vous, vous comprendrez aisément que c'est les parents qui ne le seront pas, de peur que l'enfant ne vous montre son vrai visage. Ils iront à l'essentiel pour que l'entretien dure le moins longtemps possible. Parfois, ils s'arrangeront pour que l'enfant ne soit pas là au premier rendez-vous, histoire de bien faire leur choix avant de montrer leur enfant.

Tout ces signes doivent vous mettre la puce à l'oreille. Votre décision vous appartiendra. Mais si vous vous engagez, alors faites-le en connaissance de cause. Et négociez un tarif horaire à la hauteur de la tâche, vous serez moins frustrée par la suite.



Et une fois engagée, comment se comporter avec l'enfant ?



Comme avec les autres, mais en insistant plus parce qu'il va falloir faire comprendre à l'enfant que le chef à la maison, ce n'est pas lui, mais vous. C'est l'adulte qui éduque l'enfant, pas l'enfant qui éduque le parent. Il ne faudra pas hésiter à mettre des limites et des règles. 

Pour qu'il se sente bien, valorisé et confiant chez Nounou, il va falloir instaurer un rituel de vie pour toute la journée. Le fait de faire toujours les mêmes choses, dans le même ordre, en employant toujours les mêmes mots vont le rassurer et le conforter dans l'idée que c'est comme ça que ça doit se passer. Il faudra tenir bon au début, et quand enfin il aura compris, on pourra lâcher un peu la bride.

Voici un inventaire des problèmes et solutions les plus fréquents lors de l'accueil d'un enfant roi.

- l'arrivée du matin : L'enfant va se braquer, hurler en arrivant parce qu'il aura décidé auprès de ses parents qu'il ne viendrait pas, ou qu'il aura voulu emporter avec lui le tracteur à pédale super encombrant ... On va savoir qu'il arrive. Ne refuser pas ce qu'il a dans les mains, au contraire, dites que c'est joli, valorisez ce qu'il apporte. Prenez-le avec lui et écourtez le plus possible les échanges entre les parents et lui. Au revoir et hop, on ferme la porte. S'il est du style à courir dans la maison à peine arrivé, sans avoir pris le temps de défaire ses chaussures et son manteau, tenez-le par la main. Pas grave s'il se laisse tomber, gesticule dans tous les sens et hurle de tout son soul. Chez Nounou, on arrive dans le calme. Une fois la porte fermée, faites le assoir. S'il ne veut pas, insistez. On ne crie pas, on ne court pas chez nounou. On dit bonjour à Nounou (n'insistez pas de trop au début, vous attendrez qu'il respecte déjà les règles de base, ce sera déjà pas mal), au revoir aux parents, on ferme la porte, on enlève le manteau, en silence, les chaussures, en silence. Et quand on est bien calme, on vient dans la salle de jeu voir les copains calmement. 

Au moindre écart, hop, tu vas te rassoir dans l'entrée et on refait le calme.

Cela peut passer pour une punition au début, car il risque d'être plus souvent dans l'entrée qu'avec tout le monde. En effet, il risque d'essayer d'imposer sa loi. Il ne capitulera pas si facilement. Mais il faudra tenir. C'est vous qui dites comment ça se passe chez vous, pas le contraire. Petit à petit, il comprendra que ce n'est pas marrant d'être isolé et il fera comme nounou a dit pour pouvoir aller jouer avec tout le monde.

Mais soyez patiente, cela prend plusieurs semaines. en principe, au bout d'une semaine, on doit voir un léger mieux, au bout de 2 semaines, une nette amélioration. Et ce n'est qu'au bout d'un mois où l'enfant passera plus de temps avec les autres qu'avec lui-même. Une fois cette étape franchie, la vie devrait devenir plus agréable pour tout le monde à la maison.

- les repas :
L'enfant ne veut pas manger, il ne reste pas en place, il crie, fait le fou. Dans ce cas, il passera son tour. ça n'est pas une punition, mais surtout une manière de veiller à sa sécurité. Un enfant agité peut s'étouffer avec une bouchée. A table, on s'assoit correctement, et on mange dans le calme. Soyez ferme, pour éviter que les petits copains ne suivent le mouvement.
On ne peut pas obliger un enfant à manger. S'il ne veut pas, tant pis. Mais il devra rester à table avec les autres. S'il est trop agité, mettez le en chaise haute, sanglé. Il ne faut pas faire croire aux enfants que quand on ne mange pas on a le droit de retourner jouer, sinon d'autres enfants sauteront leur repas aussi. 

- la sieste :
Il est nécessaire pour un enfant de dormir. C'est pour qu'il soit en plus grande forme ensuite. Le repos permet à l'enfant de se structurer. Certains enfants, cependant, ont perdu l'habitude de dormir. Rythmes trop irréguliers chez eux ou absents, l'enfant n'a plus de repère et n'apprend pas à s'endormir dans de bonnes conditions. Résultat : le petit est très énervé par le manque de sommeil et ne parvient plus à dormir dans de bonnes conditions. A nous de leur fournir le moyen de retrouver ces repères.
Il faut observer un rituel, toujours le même. On change le petit, on le berce un peu, on lui parle doucement, on le met dans sa turbulette, on lui fait un câlin, on lui donne la tétine, le doudou, on ferme les rideaux et hop, au revoir ...
L'enfant hurlera certainement au début. Mais il faudra lui faire comprendre que c'est dodo et que Nounou ne reviendra pas tant que le dodo ne sera pas là. Au début, l'enfant finira par s'endormir de fatigue, à force d'avoir trop pleuré. Et puis jour après jour, il prendra l'habitude, comprendra que de toute façon, c'est comme ça et pas autrement et il va y prendre plaisir à cette sieste. Car en se réveillant, il sera plus détendu et il aura droit à plein de câlins. Grâce au sommeil réparateur, il abordera la journée avec plus de sérénité, pour le plaisir de tous.

- les Activités :
Pendant les jeux, il arrivera souvent au début que l'Enfant-Roi pour se rendre intéressant, pousse, tire, jette, arrache le jouet des mains des autres, court dans tous les sens et mette en danger lui et ses amis dans la foulée.
Chez Nounou, on ne court pas, on ne jette pas, on ne tape pas ... On est gentil.
Rappelez-lui à chaque fois, une fois, deux fois, à 3, c'est assis à côté de nounou pour qu'il se calme. Tant qu'il ne sera pas complètement calmé, on ne le renvoie pas dans la salle de jeu. Quand il en aura marre d'être assis à ne rien faire, il fera attention.
Rien ne sert non plus d'imposer une activité. S'il ne veut pas faire d'activités manuelles, ben tant pis. Les autres en feront et lui, il regardera. Ne pas l'autoriser cependant à jouer à autre chose, les autres enfants pourraient avoir envie de le suivre aussi. Et puis on ne peut pas être concentrée sur plusieurs activités différentes. C'est comme ça qu'il arrive des accidents.

- Les Sorties :
Avec Nounou, on donne la main pour traverser, ou on tient la poussette. On fait stop quand on demande de faire stop. On ne court pas dans la rue. 
Ces règles sont faites pour sécuriser au maximum la sortie. La nounou ne peut pas se permettre de lâcher l'enfant dans la nature. Elle doit maitriser la conduite de la poussette, aussi surveiller plusieurs enfants qui marchent à côté d'elle. Si l'un s'en va à droite et l'autre à gauche, ça devient très vite ingérable. Et que dirait les parents s'il arrivait un accident ? Ils ne tiendraient certainement pas avec la Nounou.
Alors là aussi, on doit apprendre à l'enfant à se conduire correctement. Il se traine à terre parce qu'il ne veut plus avancer ? Ben pas grave, on le laisse, quand il en aura marre de se trainer, on recontinuera à avancer. Il se sauve en lâchant la poussette. Alors il ne faudra pas hésiter à lui prendre la main sur tout le long du chemin ou si c'est vraiment trop difficile avec la poussette, d'investir dans un harnais. ça fait un peu laisse pour chien, mais s'il n'y a pas d'autres solutions au début, il faudra peut-être s'y plier.

- la fin de journée :
L'enfant parvient à avoir de bons repères dans la journée, arrive à se canaliser la plupart du temps et quand les parents sonnent, il redevient la petite tornade ? Normal, les parents n'ont certainement pas changé leurs habitudes de vie pour vous et l'enfant se remet en condition pour entre dans son autre monde. 
Là aussi, il va falloir canaliser l'enfant et lui expliquer que la porte ne s'ouvrira que lorsqu'il sera habillé et chaussé, et calmé. Il est content de revoir ses parents, c'est normal, mais on y va molo quand même. Toujours pour une question de sécurité, car c'est dans ces moments là que l'enfant se remet à courir partout, qu'il se met à grimper sur les chaises, le fauteuil, qu'il se suspend aux rideaux ... et que le risque de chutes et de blessures est accru. Encore une fois, peu importe le discours des parents, ayez toujours en tête qu'en cas d'accident, ils ne tiendront jamais avec vous. 
Donc là, on prépare l'enfant à l'avance, et on ouvre la porte quand vous avez la main de l'enfant dans la vôtre et en tenant bon face aux parents. Attention aux accidents qui pourraient arriver dans votre couloir d'immeuble ou dans votre jardin ...

Toutes ces restrictions (assis à côté de nounou, assis dans la chaise haute à attendre la fin du repas, mis à la sieste "de force") ne sont pas faites pour faire du mal à l'enfant, mais pour lui faire comprendre qu'en société on ne peut pas faire tout et n'importe quoi. Il y a des règles à respecter pour éviter les accidents (sur soi-même ou les autres), il y a des règles d'hygiène à respecter pour se sentir bien dans son corps et sa tête (avoir le ventre plein, être reposé après une bonne sieste, jouer pour apprendre de nouvelles choses). 

Il sera inscrit dans une collectivité : la vôtre, et celle-ci doit se dérouler dans la joie et la bonne humeur. Les parents devront comprendre que l'enfant ne pourra pas avoir les mêmes comportements chez eux (où il n'y a que lui) et chez Nounou (qui est aussi responsable d'autres enfants et doit suivre des règles de sécurité draconiennes pour protéger les enfants et se protéger elle même dans la foulée). Les débuts seront certainement difficiles pour cet enfant qui devra être recadré. Il faudra sans doute des semaines, voire des mois pour en faire un enfant adapté au modèle social en vigueur. Et on peut comprendre que ce modèle ne correspond pas au modèle que s'en font les parents. Mais l'enfant-roi ne sera pas tout seul chez la Nounou et celle-ci se devra de faire en sorte de contenter le plus grand nombre.

Par ailleurs, ce n'est pas parce que l'enfant évoluera d'une manière différente chez Nounou qu'il sera plus malheureux. Il s'adaptera aux différentes situations sans en être perturbé. Comme ci chez les parents ... et Comme ça chez la Nounou ...

Si tout le monde accepte cette vision des choses, alors ça n'en sera que bénéfique pour l'enfant ... et son entourage. Et vous, vous serez de plus en plus sereine et ... quelle satisfaction d'y être parvenue sans que les parents ne vous catalogue de monstre au passage ...

 

        


02/07/2013
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